@Françoise
Oui je parlais bien de l’accordeur pour s’accorder pas pour jouer.
(bien que ça puisse aider quand on travaille une position haute, pour se caler une fois par ci par là)
Oui on ne joue pas comme un accordeur: on a une imprécision MAIS aussi l’intonation est aussi expressive.
Donc on adapte ses notes on fonction de ce qu’on ressent (assez « inconsciemment » … LOL !)
Quand les 2 cordes ne sont pas en quintes juste, je ressens une impression de « pleinitude du timbre » du double-corde. En fait je crois que c’est une habitude, une mémorisation de ce timbre.
(que je trouve plus agréable que le timbre d’un double corde en quinte au tempérament égal).
Un quinte au tempérament égal, est « fausse rigoureusement »! , mais elle n’est pas « fausse musicalement », elle a seulement une couleur un peu différente (certains disent « un peu plus sèche », comme celles du piano).
Contrairement au piano, nous avons un gros travail d’intonation à faire, qui je crois dure toute la vie d’un violoniste. Pour moi, le LA (440 ou 442 ou autre) est le sol (!) sur lequel repose les fondations qui sont nos 4 cordes à vide. J’aime avoir ces fondations (les 4 cordes à vide) très solides et identiques d’une séance à l’autre. Ça me permet d’être plus serein dans on travail d’intonation ensuite, et avec des bases fixes et répétitives.
@Miaou
Bien sûr l’accordeur n’est qu’un outil, pour former son oreille. L’outil n’est pas en cause, il faut juste trouver sa manière de s’en servir.
J’ai longtemps accordé à l’oreille en folk (on s’accordait ensemble sans référence de LA !). Comme je jouait en 1e position j’arrivais à m’adapter, mais j’étais toujours à avoir des doutes soit sur mon accordage soit sur mon intonation.
Maintenant je préfère travailler les deux SEPAREMMENT:
- j’utilise l’accordeur pour apprendre précisément à m’accorder
- je joue sur un accordage précis quand je travaille l’intonation (c’est à dire tout le temps !)
Quand j’apprends l’accordage: je me fais des séances où je désaccorde un poil volontairement (quelques cents), j’écoute et j’essaie d’identifier ce que je ressens. Là l’accordeur précis me permet d’associer une sensation à une valeur (en cents): c’est un repère (avec un « petit nom »). La sensation dépend bien sûr des 2 cordes jouées !
Je fais ça en gros 10-15 minutes de temps en temps (en gros 1 fois par semaine). Si je fais plus longtemps, mon oreille/cerveau mélange tout !!!! Damned !
Quand j’accordais à l’oreille, j’arrivais à quelque chose de « potable » et hop ! vite on commence à jouer !!! avec ensuite des « conséquences variables sur la variabilité » de mon intonation. Donc pas assez de repères, manque de sérénité et d’assurance d’intonation….
Je pense que les gens qui ont commencé tôt à accorder leur violon, ont mémorisé dans l’enfance ces repères. Pour eux c’est devenu « évident ».
Les apprentis-adultes comme moi ont besoin d’une aide supplémentaire et … de plus de temps pour y arriver.
Donc j’en suis arrivé au violon à séparer « accordage précis» (travail des fondations) et « jeu sur accordage précis » (travail sur les fondations) en les travaillant séparément.
C’est comme ça que je le sens pour moi, et que je progresse.
Bien sûr, il est très probable que quelqu’un d’autre trouvera une méthode différente pour progresser….

PS: je m'aperçois en relisant que je me suis pas mal répété, désolé !
