J'ai eu une petite surprise l'autre jour avec mon archet.
En ce moment, nous préparons avec Olivier les duos que nous allons bientôt enregistrer.
Je joue la deuxième voix, qui est plus difficile et plus rapide que la mélodie, et comme chacun sait, ma spécialité, ce n'est pas la vitesse.
Pour parvenir à la vitesse désirée par Olivier, je joue en augmentant le métronome graduellement, jusqu'à arriver aux vitesses ou ça devient de la bouillie. Petit à petit, en procédant de cette façon, ma vitesse confortable augmente.
C'est un exercice qui oblige à lâcher complètement la main droite...voire ôter un doigt ou deux, et pour que ce soit autre chose que de la bouillie, il faut affirmer le son très fermement (sans serrer), en oubliant la perfection et en assumant les fausses notes et autres grincements.
Après avoir joué plusieurs morceaux de cette façon, j'ai voulu répéter un morceau bien classique un peu difficile avec un tas nuances partout.....et là, surprise : le son était carrément meilleur !
C'est sans doute parce-que j'ai "osé". On a souvent un peu tendance à soulever l'archet inconsciemment sur les difficultés dans le vain espoir que ce qui n'est pas parfait s'entende moins.
Eh bien, c'est le contraire, les notes affirmées sont plus justes (le doigt tombe plus fermement et à la bonne place au lieu d'hésiter), et plus belles.
Conclusion : Osons exagérer !