Mais il faut bien que les enfants quittent la maison des parents et j'avais dit à Critou que je ne laisserais pas partir l'instrument si je n'avais pas un concert.
Argument de poids… je n’allais pas prendre le risque de repartir sans ! Il faut dire que vous étiez bon public, même clément sur les notes « moyennement justes »

(heureusement que les playbacks étaient là, ça aide bien, et j’en profite pour adresser un

à Olivier moi aussi).
Passés les premiers moments, le plaisir était pour moi aussi, probablement davantage vu l’alto que j’avais dans les mains !
Bon, par où je commence ? Déjà la facilité de jeu.
Tout est plus facile. Réponse immédiate à l’effleurement de l’archet, réponse identique des 4 cordes entre elles et tout le long de la touche, même qualité sonore dans n’importe quelle position… pfiou ça me change. Finie la galère pour mettre en vibration la corde de do. Finie l’impression que le 4ème doigt, c’est moins joli qu’une corde à vide bien claire… Rien que de ce côté-là
(*), je ne regrette pas le changement : au bout d’un moment je crois qu’on finit par se battre contre ses propres défauts + ceux de l’instrument – c’est peut-être formateur, mais un peu inutile
in fine…
(*) façon de parler. D’aucun côté je ne regrette !Et puis il y a le son. Difficile à décrire, je ne suis pas douée pour les adjectifs. Un beauuu son d’alto (ceci est un pléonasme). Doux, comme ses frérots violons si j’ai bien compris (ça ne m’étonnerait pas que l’air de famille s’entende), ce qui n’empêche pas la puissance – il ne manque pas de volume, et de toute façon je ne joue pas tellement fort. Un son qui sonne et résonne dans le corps autant que dans l’espace. Et des graves à tomber… (j’exagère légèrement, je n’ai pas l’intention de tomber en le jouant, ça serait dangereux pour lui !)
Bon, il faut aussi qu’on s’apprivoise, comme le petit prince et son renard… sauf que ça sera en musique et pas en silence

… un « rodage », y compris et peut-être surtout de mon côté !
P.S. Mettez-vous à l'alto, Orliac aime les construire
